La moitié de la surface de Paris… est destinée à la voiture !
C’est un chiffre étonnant : 50% de l’espace public de Paris est occupé par des voies de circulation pour automobiles ou par des parkings… pour ces mêmes automobiles.
La moitié de la place disponible au sol est ainsi destinée ou occupée par des voitures et ces voitures ne servent… que 5% du temps, sont garées ou arrêtées 95 % du temps ! (1)
La politique de la Ville de Paris consistant à réduire les voies sur berges est décriée par bien des automobilistes parisiens et pourtant l’évidence est là : la voiture, au-delà d’être une source de nuisances majeure (pollution liée au gaz d’échappements, pollution sonore et visuelle) est une véritable plaie des grandes villes modernes.
En octobre dernier, douze grandes villes du monde se sont engagées à exclure toute voiture « thermique » (essence ou diesel) à l’horizon de 2030 : Auckland, Barcelone, le Cap, Copenhague, Londres, Los Angeles, Mexico, Milan, Paris, Quito, Seattle et Vancouver ont signé cet engagement commun en prenant de vitesse leur propre politique nationale et la COP21. Leur volonté est de basculer vers le tout-électrique, les solutions à hydrogène ou encore les bio-gaz à cet horizon. (2)
Pour autant, certains spécialistes nous rappellent que l’ensemble de la planète ne sera jamais « tout-électrique » pour la bonne et simple raison que les matières premières présentes sur Terre ne suffiraient pas pour fournir en batteries cette masses de véhicule. Il y a aujourd’hui plus d’un milliard de voitures sur Terre…et ce chiffre continue d’augmenter (3).
Il n’existe à terme qu’une solution viable : changer radicalement nos habitudes d’automobilistes-propriétaires et accepter de partager nos véhicules demain comme nous partageons nos bus et métro aujourd’hui : le parc automobile pourrait ainsi facilement être réduit de 75%…sans nous priver du moindre déplacement et de notre liberté de mouvement.
Très bonne pub de Uber qui met en évidence le ridicule de la situation (…et je ne fais pas de publicité pour Uber ici) :
L' »auto-partage » existe déjà mais reste très peu développée , il existe dans le sud et à Montpellier la solution modulauto très adapté aux déplacements occasionnels, il est cependant encore peu connu et accepté…il y a fort a parier que dans 10 ou 20 ans cette forme de partage devienne une norme volontaire…ou forcée par la nature.